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Introduction

 

                                      A l’heure du flux d'informations, de la rapidité de circulation d’un événement, nous tanguons entre commémorations de la Première Guerre et nouvelles annonçant le départ de jeunes pour une cause qui n’est pas toujours la leur : la guerre en Syrie.

Pourquoi avoir choisi de traiter ce sujet-là ? Tout simplement parce que nous sommes des élèves de rhétorique et que nous avons la chance d’être scolarisés, d’être ouverts au monde et à sa diversité; il semblait intéressant de se pencher sur le sort des enfants de la Première Guerre Mondiale.

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Nous nous sommes demandés ce qu'était l'école, ce que cela représentait et en quoi est-elle aussi importante ?

Nous nous sommes également demandés qu'elles seraient nos réactions, nos impressions si du jour au lendemain notre pays venait à se faire attaquer.

Nous avons décidés de mener une enquête permis tous les élèves de rhétorique aussi bien en section général qu'en section technique. Ils durent répondre à quinze questions les mettant dans la situation d'une guerre soudaine et inattendue.

 

                                    Nous vivons dans un monde où tout est électronique, nous dépendons de l'informatique qui nous est fort utile au quotidien. On a tous entendu un jour "on trouve tout sur internet !".

Notre sujet nous aura tout au long de notre recherche donné du fil à retordre. En effet, "l'école buissonnière ou qu'est-il advenu des enfants durant  la guerre ?" est un sujet complexe et tellement précis que même sur internet trouver des informations se révéla difficile.  De rares sites évoquent notre sujet de manière laconique et très vague.

C'est pourquoi nous avons contacté universités, musées de guerre, communes, journalistes ou encore historiens afin d'enrichir notre recherche. La plupart de nos demandes auprès des scientifiques sont restées sans réponses voir des réponses négatives.  

Grâce à un cercle d'histoire local, nous avons fait appel à une institutrice qui accepte de nous servir de témoin indirect, étant la dépositaire de la mémoire de ses prédécesseurs.

Soulignons que les Archives de la Ville de Bruxelles nous ont ouvert très gentiment leurs portes pour venir consulter des documents datant de la période de la guerre et la période ultérieure, et nous ont guidés dans l'approche d'un dépôt d'archives.

Il nous aura fallu plusieurs heures de recherche et d'analyse afin de décortiquer les moindres recoins des dossiers et en tirer les informations propices à notre travail.

Les après-midis passées aux Archives nous ont permis de nous rendre compte que parfois, même si internet est très important, il faut en revenir au papier et au traditionnel pour trouver des informations.

Qui sommes-nous ?

 

​Les élèves de 6è réthorique en option Histoire du Collège Jean XXII

 

Boulevard de la Woluwe, 22

1150 Bruxelles (Belgique)

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Préliminaires

                                 

 

                                      En tant que maître de stage auprès de l’agrégation en histoire à l’U.C.L., je reçus durant les vacances d’été 2014, un courriel de Monsieur Mathieu Bouhon, responsable de la susdite agrégation, annonçant l’ouverture aux candidatures pour Eustory.

L’idée me parut prometteuse de motivation pour mes élèves en option histoire 4.

           Ma première étape consista à leur proposer tant l’idée du concours que le sujet : l’école durant la grande guerre, école buissonnière ?

Il en résulta une expérience très riche basée sur un débat philosophique quant à l’utilité de l’école aujourd’hui, de leurs motivations à poursuivre des études, de l’abandon par certains après les humanités, de l’abandon du scolaire au profit d’un engagement dans un conflit auquel on n’appartient pas comme les medias le diffusaient abondamment en ce début d’année académique.

           La seconde approche fut de cerner ensemble le sujet et d’émettre des hypothèses sur cette école buissonnière. Mes élèves prirent plaisir à ce questionnement pour ensuite céder la place à la question fondamentale : où trouver les sources, les témoins ?

           Ce troisième volet fut une véritable épreuve. Le témoin oral fut introuvable pendant plusieurs mois. Mes élèves étant étrangers, leurs familles n’avaient pas été concernées par la guerre. Le seul belge de la classe n’a pas connu ses grands-parents. Dans leur entourage, auprès de leurs professeurs nous devions constater le même échec. Le hasard me permit de rencontrer une ancienne institutrice de village, Madame Pelsmaekers, qui pouvait nous dispenser quelques anecdotes de sa prédécesseur, institutrice au sein du même village. Malheureusement, nous ne pûmes l’interroger car nos calendriers ne concordaient pas. Cette charmante dame est la clé de voûte d’un cercle d’histoire et s’est investie totalement dans les préparatifs pour les commémorations franco-belges de fin de seconde guerre mondiale. Nous la remercions pour ses conseils et elle nous a promis de faire l’interview cet été. In fine, ce fut au sein de ma propre famille que des témoins indirects se sont manifestés en toute dernière minute.

Intéressés par mes comptes rendu, mes parents se mirent à ranger leurs archives familiales, à trier leurs souvenirs et nous furent d’un précieux secours dans la dernière semaine.

 

                                      La recherche de sources apprit à nos jeunes participants la difficulté de l’historien à trouver, voire à accéder à des données. La recherche bibliographique débuta par la bibliothèque de notre collège. Mais la quête fut maigre. L’école n’étant généralement  abordée que de manière imprécise, anecdotique au profit des tactiques et autres faits militaires.

Pour notre jeune génération, internet parut la solution salvatrice. Mais les élèves durent déchanter. S’il y a moisson abondante, cela ne concerne que les dizaines de sites français et après quelques vérifications non utilisables pour notre sujet.

Leurs demandes de renseignements voire de contacts auprès d’historiens, toutes universités confondues, restèrent dans la majorité des cas sans réponses voire réponses négatives. Les quelques rares pistes suggérées s’avérèrent également stériles. Néanmoins, un accueil chaleureux leur fut réservé aux archives de la ville de Bruxelles. Et là, mes élèves découvrirent le plaisir du contact, de l’odeur, du silence respectueux, de l’attente et enfin le bonheur de manipuler, de décrypter des documents d’archives.

                                      Le manque de temps, à savoir deux heures/semaine, un groupe restreint de six élèves n’ont permis d’explorer toutes les pistes et encore moins de répondre à toutes nos questions.

Mais quel plaisir d’avoir vu dans leur yeux, leur curiosité, leur lassitude, l’exaltation lors de découvertes de renseignements. Tout au long de ces semaines, la recherche, se frotter aux aléas de l’historien devint beaucoup plus important que le fait de participer à un concours.

Je tiens à remercier ma petite équipe qui par monts et par vaux vous donne le résultat de leur enquête.

 

Véronique Mauroy, professeur d'Histoire.

 

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